TRIUNICIE

TRIUNICIE

Des systèmes disparates


Des systèmes disparates

Toutes sortes de systèmes de gouvernement se côtoient sur la planète : des républiques démocratiques, présidentialistes, sous la forme d'un parti unique, oligarchiques, ploutocrates, religieuses, des autocraties, des monarchies absolues, constitutionnelles ou islamiques. Un patchwork qui ne facilite pas le consensus en cas de différend et, moins encore, l'évolution vers une démocratie authentique et universelle.

 

Malgré de bonnes intentions, les vieilles démocraties souffrent d'un déficit en la matière. Les meilleures, et plus encore les autres, n'ont pas conscience de bafouer la justice via la mise en place de mesures restrictives ou le maintien de traditions promotrices d'inégalités et légitimant un certain type de violence. Certes, le système capitaliste pénalise l'expression des droits humains. Il restreint, en réalité, l'usage de la liberté, laquelle devient l'apanage d'une minorité. En théorie, le libéralisme vise au bien de l'humanité. Dans la pratique, il s'avère humainement destructeur. L'ultra-libéralisme installe un climat d'oppression qui ne favorise guère l'épanouissement individuel et collectif. Il promeut une sorte d'esclavagisme, puisque ceux qui occupent la fonction de dominant exploitent les personnes peu ou pas qualifiées à des niveaux de salaire dérisoires. Combien perçoivent , en vérité, l'injustice économique comme une forme d'inhumanité.

 

L'inégalité est criante en ce monde. L'écart entre les riches et les pauvres y croît sans cesse. D'autre part, la mondialisation impose des contraintes non négligeables aux systèmes politiques, vu qu'elle limite le pouvoir des Etats. Pour que celle-ci soit viable et cesse d'être la cause de catastrophes économiques, sociales ou écologiques, il faut qu'elle soit accompagnée d'une régulation internationale.

 

La civilisation de ce début du vingt et unième siècle, résultat d'un développement de plusieurs millénaires, est un ensemble disparate et précaire sur le long terme. Une forme de gouvernance mondiale permettrait-elle son évolution vers une structure pacifique et œuvrant en direction du bien de l'humanité ? Une gouvernance supra-étatique aboutirait incontestablement à un échec puisqu'il faudrait, pour cela, faire passer les particularismes culturels sous les Fourches Caudines de l'autorité établie. Les foyers de violence se multiplieraient et le monde finirait par s'embraser.

 

La solution consiste à faire émerger une communauté d'Etats démocratiques. Ce qui ne peut être sous l'égide d'une grande puissance comme les Etats-Unis ou l'Europe. Un processus de démocratisation ne saurait être imposé à la Chine et au Moyen-Orient. Aussi cette amélioration à l'échelle planétaire paraît être une gageure difficile, voire une chimère.

 

La Triunicie ouvrirait une nouvelle ère en permettant au monde de muter vers un modèle universel dans lequel la souveraineté des Etats serait respectée. L'universalité politique et économique est possible dans le respect des cultures. La Triunicie concilierait donc gouvernance des peuples et relations harmonieuses entre les pays. En aucun cas, elle n'ambitionne le contrôle des Etats via une autorité juridique et économique. Elle tient sa mondialité de l'élément constituant qui la fonde --- en l'occurrence, le principe triunitaire --- et par lequel elle lie les nations à une même forme de gouvernance.

 

L'avènement de la Triunicie métamorphoserait la physionomie du monde ainsi que les relations inter-étatiques et enverrait au rebut tous ces démons que l'humanité se plaît à louer. Ce ne serait pas la perfection, mais une belle évolution.


09/07/2015
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